Sharif - Beware of a wolf in sheep's clothing

Je suis né il y a 47 ans de cela, à l’époque ou Dubai n’était qu’un petit émirat émergeant, cherchant à se protéger de la puissance Saoudienne, mon père et ensuite, mon frère, ont tout fait pour augmenter notre rayonnement quitte à en perdre l’essence même de nos ancêtres bédouins. Je sais bien que désormais, même les américains sont capables de nous placer sur une carte et tout cela, j’en suis également responsable car peu importe tout ce que l’on a put vous dire sur Karim, nous avons toujours régné ensemble et il m’a toujours consulté avant de prendre une décision. Que ce soit au niveau des plaisirs, je suis celui qui lui trouvait courtisanes et maitresses pour qu’il n’ait plus qu’à s’occuper de politique et de sa propre famille et des nombreuses femmes qu’il a eu et auxquelles, il n’a cessé de pondre des gosses, nous retrouvant ainsi, dans la situation actuelle et si je peux vous dire un truc, c’est que jamais, Karim n’a jamais eu la moindre considération pour son fils ainé et il était donc logique pour moi, qu’en cas de problème, je sois celui qui lui succéderai, cela coulait de source. J’avais l’expérience, le charisme, les connaissances et j’étais respecté dans la région, comment un petit branleur vivant à New York aurait pu me passer devant ?

J’ai toujours considéré mes neveux comme des concurrents potentiels et je leur ai mené la vie dure, c’est à cette époque ou j’ai rencontré Jasmine qui n’était qu’une enfant alors que de mon côté, je m’étais engagé auprès de mon frère pour épouser une princesse d’Abou Dabi afin d’effectuer un rapprochement entre nos deux émirats. Je n’ai jamais réellement aimé cette femme, j’ai simplement rempli mon rôle, je lui ai fait deux enfants et j’ai toujours été respectueux avec elle, autant qu’il m’était possible car ce n’était pas seulement mon nom mais celui de ma famille que l’on devait tenir en admiration, ici, comme ailleurs. J’ai donc eu Karam puis Emilira avec elle mais tout s’est soudainement arrêté il y a douze ans, quand elle est décédée d’un cancer, me laissant seul avec une certaine peine car bien qu’il ne s’agît pas d’un mariage d’amour, elle avait toujours été douce et compréhensive avec moi et si je ne peux pas parler de sentiments, elle était pour moi comme une amie.

Je crois que c’est à partir de ce moment-là, parce que j’ai dû m’occuper de l’éducation de nos enfants que j’ai commencé à changer, à me montrer plus froid, plus manipulateur, plus paranoïaque alors que l’état de santé de Karim diminuait et qu’Aksel commençait déjà à bien se faire voir dans les galas de bienfaisances. Le pouvoir m’obsédait et voyant mon frère seul, je mis en place un plan afin de garantir ses faveurs et le pouvoir ensuite, en lui mettant dans les pattes une superbe créature à peine majeure et portant le doux prénom de Yasmine. Princesse déchue du Liban un physique à faire bander un prêtre, il n’a pas fallu longtemps à Karim pour tomber éperdument amoureux d’elle. Elle l’exténuait, ne faisant que le flatter tout en lui disant combien je ferai un soutient extraordinaire… Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce que mon con de fils, Akram, se soit fait prendre par son oncle en train de se taper sa petite protégée… Autant vous dire que d’un seul coup, ma relation avec Karim s’est effondrée et le pire dans tout ça ? C’est qu’il est mort une semaine après ça, ayant pris le temps de me déshériter au profit de son fils Aksel…

J’étais furieux et j’aurais probablement été capable de trahir mon camp officiellement en rejoignant l’Arabie Saoudite si je ne m’étais pas rapproché à ce moment-là, de l’amie de mes neveux, la belle Jasmine, sortant alors d’un bassin, entièrement nue, tout juste âgée de 20 ans. Oh, cela faisait un moment qu’elle me tournait autour mais j’avais toujours refusé ses avances, parce que la différence d’âge me dérangeait, parce que je la voyais encore comme la gamine jouant avec mes neveux. En fait, je ne la prenais pas vraiment au sérieux, considérant qu’elle avait pour moi un simple bégun d’adolescente. Pourtant, elle s’est révélée alors que je ne m’y attendais pas, en me rendant un immense service, me sauvant de la honte alors qu’au dernier moment, la salle que j’avais réservé pour un important gala, m’avait fait faux bond au dernier moment. Jasmine s’est occupée de tout et a rendu les choses encore meilleures que ce qui était prévu à la base, que ce soit dans l’accueil des VIP, des pochettes à remettre aux invités jusqu’à la décoration très princière qu’elle avait choisi. Ne sachant pas comment la remercier, je lui ai laissé choisir ce qu’elle voulait et après m’avoir chauffé mort, je me suis retrouvé, en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, en train de me la faire, sur la table et bordel, j’ai pris un pied d’enfer, cette jeunette savait parfaitement me rendre fou, c’était comme-ci son corps avait été créer pour me satisfaire.

Je ne vais pas vous mentir, je ne pensais pas que cette histoire aurait de lendemain, je pensais qu’une fois son fantasme passé, elle disparaitrait pourtant… Elle devint dès le lendemain mon assistante et ma maitresse et cela fait presque huit ans que c’est ainsi, à la différence près que notre amour est infini, complet, indivisible, qu’elle ne se soumet qu’à moi et qu’ensemble, nous formons un tout. J’ai longtemps hésité à la demander en mariage, parce que je ne savais pas si je serais capable de prendre soin d’elle, sa basse naissance ne m’offrant pas la possibilité de lui offrir l’avenir qu’elle méritait car oui, à l’époque encore, je pensais pouvoir renverser Aksel et m’assoir sur le trône, ainsi, il me fallait garder ma main libre pour une reine puissante… Mais tout cela, est bien terminé, si aujourd’hui, je tente de prendre le pouvoir, c’est principalement pour y assoir mon fils ainsi donc, après qu’elle ait été agressée, je jurais de ne plus la laisser dans mon ombre et me fiançait avec elle malgré le fait que nous restions un couple libertin, comme nous l’avions décidé à l’époque, il y a sept ans de cela, lorsqu’elle est devenue mienne.

Je suis toujours premier ministre de l’émirat et si mon neveu ne fait rarement appel à moi pour prendre des décisions, j’ai tout l’honneur de ce rang et je peux donc me présenter ainsi partout. Aksel a beau ne pas me faire confiance, c’est moi qui fait appliqué ses décrets et donc, je suis au courant de tout ce qui va et ne va pas au royaume et je suis donc tout sauf un fantoche. Mais j’aime ceux qui le pensent, comme mes neveux, le croire, qu’ils me pensent faibles… Que je puisse un jour, trouver de quoi faire perdre son trône à Aksel… Du moins, ça c’était jusqu’à ce que j’apprenne que mon fils, encore lui, avait fait assassiner son âme sœur, en s’attaquant à Zayane Al Thani, Emir du Qatar… Outre le fait que cela pourrait retomber sur ma famille, il me faudra sortir Akram de la merde, c’est mon fils et c’est lui qui soit me succéder, il ne peut en être autrement alors peu importe ce que je devrais faire, mon fils ne tombera pas… J’en fais le serment. Quand à Emilira, c’est ma petite perle, mon ange, celle à qui je pardonne tout et accepte tout même si elles se dévergondent un peu trop à mon gout mais que voulez-vous, elle ressemble tellement à sa mère et j’ai du mal à lui faire entendre quand on sait que ma maitresse est à peine plus âgée qu’elle…